jeudi 2 novembre 2017

la legende du mistral

LA LEGENDE DU MISTRAL.


Si le soleil est souvent omniprésent en Provence, c’est qu’il s’associe avec un vent bien connu des provençaux, et surtout bien redouté par les provençaux, surtout les habitants de la vallée du Rhône : le mistral. Ce vent sec et froid, qui a fait partie des 3 fléaux de la Provence accompagné du Parlement et de la Durance, a toujours suscité des interrogations sur ses origines, et encore plus que des interrogations, il a fait naître bien des légendes sur son sujet. Voici celle qui voyage le plus, au grès du souffle du vent !

La légende nous amène dans les marais du Vivarais, ancienne province appartenant au Languedoc, aujourd’hui proche de l’actuel département de l’Ardèche. C’est dans cette région, sous l’arche d’un rocher ajouré, que le mistral prendrait naissance, avant de prendre de l’ampleur en tourbillonnant dans les marais jouxtant, et de partir en rafales en direction du Sud, vers la Camargue.

Les habitants des villages environnants s’inquiétaient régulièrement pour leurs maisons, leurs cultures ou encore leurs enfants… Alors un jour, ils décidèrent d’agir afin de ne plus subir le harcèlement du mistral. Pour ce faire, ils décidèrent de barricader le mistral dans sa propre tanière, en clouant des solides planches taillées dans des troncs d’oliviers centenaires. Ces planches, qui avaient été soigneusement coupées, rabotées et poncées, étaient d’une robustesse à toutes épreuves. Les villageois clouèrent alors ces planches sur chaque pilier du rocher, profitant d’une accalmie du vent ravageur. Quelle ne fut pas sa surprise, lorsque le mistral se réveilla et qu’il s’aperçut qu’il était prisonnier de ces planches qui résistaient à son souffle ravageur. A plusieurs reprises le mistral essaya de briser les planches, et de s’évader de cette prison. En vain. Les villageois pouvaient alors triompher !

La légende nous remonte alors la conversation surréaliste qui se serait tenue entre le mistral, et les habitants. En effet, très fâché, le mistral menaça les villageois en leur promettant que lorsqu’il arriverait à se libérer, il détruirait tout sur son passage : tuiles, oliviers, amandiers, cyprès, clôtures… Après son passage, il ne resterait plus rien de leurs biens. Les villageois se moquaient bien des menaces du mistral, à présent dépendant de leur bonne volonté. Mais la conversation prit une tournure plutôt étrange. Le mistral sortit alors sa dernière carte, et annonça aux villageois que sans lui, tout allait devenir désolation, que leurs terres allaient être infestées de moustiques, l’eau en putréfaction, la fièvre allait faire périr enfants et vieillards… Mais les habitants ne l’entendirent pas de cette oreille, et laissèrent le mistral enfermé.

Une fois le printemps terminé, la chaleur de l’été s’installa, et se fit beaucoup plus intense que les années précédentes, tandis que le taux d’humidité restait très élevé, faisant craindre l’arrivée d’une épidémie. Les animaux furent les premiers touchés, et leurs cadavres empestèrent les rues des villages, et souillèrent les ruisseaux. Les moustiques venant des marais avoisinant se montraient agressifs et commencèrent à transmettre aux hommes les maladies… L’épidémie tant redoutée était là… Les hommes décidèrent alors de se réunir pour trouver une solution à cette épidémie. Rapidement ils prirent conscience que l’origine de ce désastre se trouvait dans l’absence du mistral. Finalement, malgré tous ses défauts, ce vent était finalement bénéfique pour les hommes, asséchant les terres détrempées, dissipant les nuages et les brumes étouffantes, aidant les fruits à murir… Les débats furent intenses entre les pro et les anti mistral. Entendant ces houleuses discutions, le mistral, contre tout attente, prit la parole, et promit que si les villageois lui rendaient sa liberté, il se montrerait clément, et ne déracinerait pas les arbres fruitiers, ne démonterait pas les toitures des maisons ni les clôtures des jardins…

Les habitants restèrent perplexes devant cette promesse, mais ils finirent par libérer, faute d’autres alternatives. Les habitants d’attelèrent alors à déceler les solides planches qui bloquaient le mistral. A peine la dernière planche fut elle enlevée, que le mistral s’engouffra à l’extérieur et se mit à souffler de toutes ses forces. Les habitants restèrent de marbre, ne sachant pas comment réagir.

Un enfant s’approcha alors et lui rappela sa promesse faite avant sa libération. L’effet fut immédiat et le vent s’apaisa de suite. Il se mit à chatouiller les arbres, caressant les tuiles des maisons et les clôtures des jardins. Le village retrouva alors sa joie de vivre, et cette histoire devient rapidement plus qu’un mauvais souvenir ! Quant au mistral, lui, il s’en alla souffleter vers les plaines du midi…


 

jeudi 31 août 2017

L’été se meurt…
Les olives sur l’olivier
Sont encor vertes et amères ;
Mais les petits fruits aigrelets...
Ne savent mûrir qu’en hiver !

Il faut l’admettre : c’est fini,
Il nous faut vraiment dire adieu
A l’été ; à ses infinies
Soirées dans l’ombre fine et bleue
Du cèdre immense du jardin.
Terminées les grandes tablées
Réunies au petit matin :
Nous n’y faisons que frissonner
Et ce n’est plus très agréable.
Quelques journées par-là, par-ci,
Où le soleil est presqu’affable,
Mais parfois aussi de la pluie !
Les olives sur l’olivier
Vont devenir molles et noires .
Ah ! Il fait frais : il faut rentrer !
L’été se meurt soir après soir…



je garderai en mémoire
un village en pierres de l'Aygues
balayé par le mistral
où le mot colle se dit pègue ...
et la lettre E s'entend dans chaque final
un village endormi à midi
quand le soleil vous estourdit

je garderai en mémoire
le goût de ce vent puissant
aux saveurs de thym
sifflant l'accent chantant
dans les champs de lavandin
qui rend fou l'hiver
et balaie tout même la terre
je garderai en mémoire
les petites rues habillées
de bancs , de fleurs , de gens
les portes jamais fermées
le café offert aux passants
la fontaine d'eau des collines
où pousse la vigne
je garderai en mémoire
un village à l'histoire lointaine
que des templiers ont cerné
d'un rempart qui l'enchaine
où un campanile sonne les heures
rythmant les journées de labeur






Septembre...
C’est certainement le plus doux
Des douze enfants du père Temps.
Il est vêtu d’or et de roux,
Et puis de vert, et puis de vent .
Après la fureur de son frère,
Août l’indompté et le sauvage,
Malgré quelques coups de tonnerre,
Septembre est un mois presque sage.
Le ciel ne se déchaîne plus,
Fatigué de tous ses excès.
L’aube est fraîche. Et l’été perclus,
Assagi, s’est enfin calmé .
Un mois déjà que les cigales
Ne stridulent plus dans les bois.
Le grand été est en cavale,
Le doux septembre fait la loi.





La rentrée
Le soleil s'avance, timide,
Sur les pas d'un été
Qui s'égare et se perd ...
Trop vite,
L'automne
Rouille et pourpre
Qui, hier encore n'existait pas,
Aujourd'hui
S'érige en vainqueur,
Grignote les heures
Et enterre la chaleur
De nos respirations
Saccadées,
Nos fondues enchaînées,
Et nos souffles coupés.

Tu ranges tes chemises
Soigneusement fripées,
Je te regarde faire
Sans pouvoir l'accepter :
Je voulais te dire,
Je pourrai t'écrire ?
Tant de choses encore
Mais il est trop tard,
L'été s'est épuisé
Et avec lui nos langueurs
Tes bagages sont faits,
Je retiens mes peurs,
Le matin est froid
Les draps sont humides :
Attends, ne pars pas,
Je ne t'ai pas tout dit ...,
À l'année prochaine ?
Ou peut-être pas,
Nos pas se séparent,
Nos mains se défont
Sur un au revoir
Qui jamais ne se fera,
Tu oublies mon prénom
Effaces mon téléphone,
Tu débranches
Ta mémoire vive,
C'est la rentrée



  • Elle laisse couler l'encre sur les rides de sa vie
    Le passé la rattrape , elle fuit
    Les maux coulent dans ses veines
    Elle trace les lignes de ses peines
    ...
    Noircir sans cesse de mots
    Pour effacer les stigmates sur sa peau
    Le cahier des souvenirs douloureux
    Qui chassent le sourire de ses yeux
    Elle brûle chaque feuille
    Tachées des larmes de tous les deuils
    Elle déchire un à un les maux
    Qui ont laissé son coeur en lambeaux
    Elle va recoller ses ailes brisées
    Survoler la rivière de toutes ces années
    Reprendre son envol
    Et ne plus jamais toucher le sol
    Elle laisse couler le sang mauvais
    Sur la rivière des temps maudits
    Elle s'envole rejoindre la paix
    Là haut , elle a trouvé sa galaxie
    Et au milieu de sa vie , finiront de couler les larmes de la rivière ....


Provence En quelque endroit que j’aille, il y aura toujours,
Collées à mes souliers, de minimes parcelles
De terre provençale. Et moultes étincelles...
Du soleil scintillant ici jour après jour

Cligneront à jamais au creux de ma mémoire.
Car comment oublier, quand on y a goûté,
La saveur infinie et l’insigne beauté
Du somptueux Midi ? Et comment vraiment croire
Que je pourrais un jour vivre sous d’autres cieux ?
Pourtant je sens soudain qu’on me tire l’oreille :
Un vieux gène lorrain horrifié se réveille !
Serais-je une traîtresse ? Oui, d’accord, mais Bon Dieu !
Qu’y puis-je si la pluie m’est trop insupportable ?
Si voir un ciel tout gris fait chavirer mon coeur ?
Si je vis le brouillard comme une vraie douleur
Et si le temps maussade a un effet durable
Sur mon inspiration, sur tout ce que j’écris ?
Il y a si longtemps que je suis provençale
Que je m’y sentirais tout à fait anormale
Si je devais revivre en d’autres lieux qu’ici !






6 h
-Lorsque l'enfant parait,
toute chose se transforme et le coeur tout à coup
prend une autre dimension
juste faire une place, en fait, toute la place.
Ne vou...s demandez pas si vous aurez assez d'amour à lui donner
car c'est lui qui vous le donne,
s'installe dans votre vie pour la rendre plus jolie ...

-Lorsque l'enfant parait
c'est le soleil qui brille tout au fond de nos yeux,
c'est de l'amour qui nait juste pour l'accompagner
dans cette vie si longue et cette enfance trop brève qu'on voudrait retenir.
Le cadeau de la vie c'est de donner la VIE :
"Maman mon unique, tu es si jolie",
semble dire son regard qui s'accroche au vôtre...
ENFIN UN ACROSTICHE en feu d'artifice
-Au sourire charmeur, héritage du père
-Nous retenons nos souffles car déjà prisonniers
-D'une si petite vie qui vient pour nous d'éclore
-Resplendit la lumière tant il sait la donner
-Et nous savions l'aimer avant que sonne l'heure
-Avant le premier cri disant " Je suis bien né"
Lorsque l'enfant parait....



Attendre .
Un appel qui ne vient pas,
Une personne qui ne revient plus,
Une lettre qu’on ne reçoit pas,
Un enfant qu’on ne voit plus,...
Une jeunesse qui n’est plus là,
Un amour qui semble perdu.
Tu t’attardes à faire revivre
Ce passé qui demande à mourir.
Et tu perds ton temps à retenir
Une illusion qui te fait souffrir .
Arrête de t’enfuir dans tes souvenirs
Et de faire vieillir ton avenir.
Il est temps de te ressaisir,
Et à nouveau,
tu te dois de revivre.
Laisse au présent la chance de te séduire,
Et au futur le bonheur de t’épanouir.
Tout ce que la vie a de beau, elle va te l’offrir.I
l suffit de lui sourire et de t’ouvrir.
Le chemin pour y parvenir
Est de lâcher prise, ne plus retenir,
Laisser aller, afin de grandir.
Et à nouveau tout accueillir.





Il le faut, je renonce à toi ;
On le veut, je brise ta chaîne.
Je te rends tes serments, ta foi :
Sois heureux, quitte-moi sans peine.
Séparons-nous... attends, hélas ! ...
Mon cœur encor ne se rend pas !

Toi qui fus mes seules amours,
Le charme unique de ma vie,
Une autre fera tes beaux jours,
Et je le verrai sans envie.
Séparons-nous... attends, hélas !
Mon cœur encor ne se rend pas.
Reprends-le ce portrait charmant
Où l'amour a caché ses armes ;
On n'y verra plus ton serment,
Il est effacé par mes larmes !
Séparons-nous... attends, hélas !
Mon cœur encor ne se rend pas.
Marceline Desbordes-Valmore

mardi 22 août 2017

un soir d été tres chaud à la Baie des Singes avec Lucie  aout 2017