lundi 17 août 2015
place castelane fontaine Cantini
Castellane : "la fontaine « Jules Cantini », une des plus belles fontaines de la Ville, représente Marseille au sommet d'une colonne ; ses faces évoquent la Méditerranée qui pointe son doigt vers la rade, et le Rhône y est allégoriquement représenté à toutes les étapes de son parcours depuis sa source jusqu'à la mer. Elle a été sculptée entre 1911 et 1913 par le toulonnais André-Joseph Allar en marbre de Carrare à la demande de Jules Cantini"
Vous me contournez matin et soir sans même me jeter un regard. Oui, je suis la place Castellane, votre point de rencontre, votre ligne de mire quand vous patientez sereinement (ou pas) lors du lent défilé des carrosses modernes. Celle que vous connaissez tous. En réalité, je vous suis tout aussi familière que méconnue alors écoutez mon histoire…
Je me trouve dans le 6ème arrondissement. Je dois mon nom à Henri-César de Castellane-Majastre qui offrit le terrain et le financement des travaux en 1774.
Sous l’Empire, la ville décide d’élever en mon cœur un obélisque en hommage à notre Empereur Napoléon 1er, obélisque que vous pouvez rencontrer désormais dans le quartier de Mazargues.
En 1835, je n’accueille rien d’autres que l’obélisque, une fontaine et un lavoir et un propriétaire au numéro 16, un constructeur de moteurs à vapeur, un charron (un artisan spécialiste du bois et du métal) et un forgeron. Il faut attendre la fin du XIXème siècle pour que la vie prenne place autour de moi.
En 1882, je commence à être illuminée de mille feux. Et brasseries, cafés et restaurants se côtoient désormais sur le pourtour sous l’ombrage des platanes. L’obélisque, ma voisine depuis près d’un demi-siècle, vit ses dernières années et le tramway électrique remplace le fiacre et les calèches.
C’est au XXème siècle que Jules Cantini, offre à la ville une fontaine spectaculaire, en l’honneur de l’eau, en lieu et place de l’obélisque, inaugurée en Novembre 1911. Le Rhône est représenté allégoriquement depuis sa source jusqu’à la mer.
Aujourd’hui, je suis vue, entrevue, dévorée des yeux par les touristes aux divers horizons. Les platanes ont été délogés par des palmiers, l’animation marseillaise quant à elle est toujours au rendez-vous grâce aux nombreux restaurants, bars qui ont déferlé à mes côtés. J’ai ainsi l’honneur d’être la reine du bal tous les soirs et cela depuis 242 années. Me regarderez-vous d’un autre œil maintenant ?
Maëva VERBRUGGHE
Castellane à Marseille
En 1835, je n’accueille rien d’autres que l’obélisque, une fontaine et un lavoir et un propriétaire au numéro 16, un constructeur de moteurs à vapeur, un charron (un artisan spécialiste du bois et du métal) et un forgeron. Il faut attendre la fin du XIXème siècle pour que la vie prenne place autour de moi.
En 1882, je commence à être illuminée de mille feux. Et brasseries, cafés et restaurants se côtoient désormais sur le pourtour sous l’ombrage des platanes. L’obélisque, ma voisine depuis près d’un demi-siècle, vit ses dernières années et le tramway électrique remplace le fiacre et les calèches.
C’est au XXème siècle que Jules Cantini, offre à la ville une fontaine spectaculaire, en l’honneur de l’eau, en lieu et place de l’obélisque, inaugurée en Novembre 1911. Le Rhône est représenté allégoriquement depuis sa source jusqu’à la mer.
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